Compte administratif 2024 : nous devons nous interroger sur le temps long

L'Anjou en action (identité visuelle du groupe)

Budget supplémentaire 2025 – Intervention de Jean Luc Rotureau

Seul le prononcé fait foi

Madame la Présidente, Chers Collègues,

Le compte administratif est, dans les collectivités, notre compte de résultats. Ce compte administratif doit être un outil d’analyse pour préparer l’avenir.

Ce compte administratif déroule le film de l’année, ce qui s’est réellement déroulé. En ces temps compliqués pour les finances publiques, nous devons être capables d’analyser ce compte, à la fois dans le temps court car il ne s’agit que d’un constat sur une année, mais aussi sur un temps long, pour mieux mesurer ce qui a bougé, et ce que nous devons ajuster dans nos décisions publiques pour aujourd’hui et pour demain.

C’est important de resituer cela en effet ; je relisais mes propos sur le compte administratif 2022 où en introduction je disais : « nous ouvrons la session avec de fortes marges de manœuvre. Chers Collègues, y-a-t-il eu une année où nous étions, avant le budget supplémentaire dans des conditions plus favorables que celles d’aujourd’hui ? Je ne crois pas. Cela doit nous permettre de faire des choix marqués et forts. »

Et bien, nous le savons, aujourd’hui, deux ans après, c’est tout l’inverse, nous n’avons plus aucune marge de manoeuvre !

C’est aussi pour cela que nous regrettions il y a deux ans que notre Assemblée ne fasse pas des choix plus marqués, avec ses 68M€ d’excédent de l’époque, alors que les investissements de l’année n’étaient réalisés qu’à hauteur de 68%, c’est bien sur les investissements que l’on souhaitait faire porter plus d’efforts…

Aujourd’hui nous n’avons plus les moyens de faire beaucoup de choix…

Sur le temps court, le plus inquiétant évidemment à l’issue de l’année 2024 est la chute de l’épargne. L’épargne brute, hors réserve DMTO, ne permettrait pas de rembourser l’annuité de la dette en capital.

Même si on peut se réjouir que le taux d’exécution des investissements soit à hauteur de plus de 84%, il demeure toujours des marges de progrès dans ce taux de réalisation.

Notons que nous devons rester vigilants sur l’investissement dans les collèges. En 2023, les dépenses d’investissement dans les collèges étaient de 23,22M€ pour des recettes de 3,11M€, soit un coût net d’investissements collèges de 20,11M€. En 2024, les dépenses ont été de 16,12M€ pour une recette de 9,76M€, soit un coût net d’investissement de 6,36M€, ce qui est particulièrement faible et trois fois inférieur à l’année précédente, pourtant uniquement dans la moyenne.

Il y a là un axe de questionnement, principalement comme nous l’avons déjà dit pour tout ce qui relève de l’amélioration de nos bâtiments pour la transition écologique…

Les compléments d’information que nous avons sur le budget vert sont intéressants même si nous l’avons tous dit, il nous reste à parfaire encore l’approche de ce budget vert.

A l’issue de ce compte administratif, nous disons aussi qu’il est nécessaire que nous nous interrogions sur le temps long. Nous avons des tableaux intéressants concernant les taux de couverture des allocations par l’ETAT. Il est sans doute surprenant de voir que :

– Le taux de couverture Autonomie (APA et PCH) en 2024 est de 48,31%. Il est supérieur de près de 4 points à celui de 2020 (44,41%) ! En charge nette, celle-ci a augmenté pour le département de + 7,5M€ sur ces quatre ans

– Le taux de couverture du RSA est de 56,42% en 2024 contre 50,60% en 2020, soit +5,82 points. En charge nette, cela représente 40,15M€ en 2024 contre 50,60M€ en 2020, soit une baisse de la charge RSA pour notre département de 10,5M€ en quatre ans ! Cela mérite d’être souligné. Nous voudrions insister sur ce point car une partie du débat politique national faisait encore récemment porter les difficultés financières sur les allocataires RSA. Que ce soit un positionnement idéologique peut s’entendre même si nous sommes en désaccord avec ce discours. En tout cas, ce discours ne tient pas la route au regard des chiffres, c’est un non-sens financier. Aujourd’hui, la collectivité dépense 10M€ de moins qu’il y a 4 ans pour le RSA…

En cumulant les trois allocations (APA-PCH-RSA), le département dépense au total 3M€ de moins qu’il y a 4 ans.

Par contre, la ligne protection de l’enfance a progressé de + 16,67M€ en une seule année, de 2023 à 2024. Du seul point de vue financier, c’est bien cette ligne la plus problématique…

 

Le budget enfance-famille est bien celui qui doit le plus nous préoccuper, non seulement dans ces chiffres impressionnants, mais d’abord et avant tout car c’est sans doute bien là qu’il y a aujourd’hui malheureusement le plus de besoins, à savoir dans la protection de l’enfance !

Nous n’avions pas voté le BP 2024, aujourd’hui nous nous abstiendrons sur le compte administratif.

Madame la Présidente, Chers Collègues,

 

Le compte administratif est, dans les collectivités, notre compte de résultats. Ce compte administratif doit être un outil d’analyse pour préparer l’avenir.

Ce compte administratif déroule le film de l’année, ce qui s’est réellement déroulé. En ces temps compliqués pour les finances publiques, nous devons être capables d’analyser ce compte, à la fois dans le temps court car il ne s’agit que d’un constat sur une année, mais aussi sur un temps long, pour mieux mesurer ce qui a bougé, et ce que nous devons ajuster dans nos décisions publiques pour aujourd’hui et pour demain.

C’est important de resituer cela en effet ; je relisais mes propos sur le compte administratif 2022 où en introduction je disais : « nous ouvrons la session avec de fortes marges de manœuvre. Chers Collègues, y-a-t-il eu une année où nous étions, avant le budget supplémentaire dans des conditions plus favorables que celles d’aujourd’hui ? Je ne crois pas. Cela doit nous permettre de faire des choix marqués et forts. »

Et bien, nous le savons, aujourd’hui, deux ans après, c’est tout l’inverse, nous n’avons plus aucune marge de manoeuvre !

C’est aussi pour cela que nous regrettions il y a deux ans que notre Assemblée ne fasse pas des choix plus marqués, avec ses 68M€ d’excédent de l’époque, alors que les investissements de l’année n’étaient réalisés qu’à hauteur de 68%, c’est bien sur les investissements que l’on souhaitait faire porter plus d’efforts…

Aujourd’hui nous n’avons plus les moyens de faire beaucoup de choix…

Sur le temps court, le plus inquiétant évidemment à l’issue de l’année 2024 est la chute de l’épargne. L’épargne brute, hors réserve DMTO, ne permettrait pas de rembourser l’annuité de la dette en capital.

Même si on peut se réjouir que le taux d’exécution des investissements soit à hauteur de plus de 84%, il demeure toujours des marges de progrès dans ce taux de réalisation.

Notons que nous devons rester vigilants sur l’investissement dans les collèges. En 2023, les dépenses d’investissement dans les collèges étaient de 23,22M€ pour des recettes de 3,11M€, soit un coût net d’investissements collèges de 20,11M€. En 2024, les dépenses ont été de 16,12M€ pour une recette de 9,76M€, soit un coût net d’investissement de 6,36M€, ce qui est particulièrement faible et trois fois inférieur à l’année précédente, pourtant uniquement dans la moyenne.

Il y a là un axe de questionnement, principalement comme nous l’avons déjà dit pour tout ce qui relève de l’amélioration de nos bâtiments pour la transition écologique…

Les compléments d’information que nous avons sur le budget vert sont intéressants même si nous l’avons tous dit, il nous reste à parfaire encore l’approche de ce budget vert.

A l’issue de ce compte administratif, nous disons aussi qu’il est nécessaire que nous nous interrogions sur le temps long. Nous avons des tableaux intéressants concernant les taux de couverture des allocations par l’ETAT. Il est sans doute surprenant de voir que :

– Le taux de couverture Autonomie (APA et PCH) en 2024 est de 48,31%. Il est supérieur de près de 4 points à celui de 2020 (44,41%) ! En charge nette, celle-ci a augmenté pour le département de + 7,5M€ sur ces quatre ans

– Le taux de couverture du RSA est de 56,42% en 2024 contre 50,60% en 2020, soit +5,82 points. En charge nette, cela représente 40,15M€ en 2024 contre 50,60M€ en 2020, soit une baisse de la charge RSA pour notre département de 10,5M€ en quatre ans ! Cela mérite d’être souligné. Nous voudrions insister sur ce point car une partie du débat politique national faisait encore récemment porter les difficultés financières sur les allocataires RSA. Que ce soit un positionnement idéologique peut s’entendre même si nous sommes en désaccord avec ce discours. En tout cas, ce discours ne tient pas la route au regard des chiffres, c’est un non-sens financier. Aujourd’hui, la collectivité dépense 10M€ de moins qu’il y a 4 ans pour le RSA…

En cumulant les trois allocations (APA-PCH-RSA), le département dépense au total 3M€ de moins qu’il y a 4 ans.

Par contre, la ligne protection de l’enfance a progressé de + 16,67M€ en une seule année, de 2023 à 2024. Du seul point de vue financier, c’est bien cette ligne la plus problématique…

 

Le budget enfance-famille est bien celui qui doit le plus nous préoccuper, non seulement dans ces chiffres impressionnants, mais d’abord et avant tout car c’est sans doute bien là qu’il y a aujourd’hui malheureusement le plus de besoins, à savoir dans la protection de l’enfance !

Nous n’avions pas voté le BP 2024, aujourd’hui nous nous abstiendrons sur le compte administratif.

Madame la Présidente, Chers Collègues,

Le compte administratif est, dans les collectivités, notre compte de résultats. Ce compte administratif doit être un outil d’analyse pour préparer l’avenir.

Ce compte administratif déroule le film de l’année, ce qui s’est réellement déroulé. En ces temps compliqués pour les finances publiques, nous devons être capables d’analyser ce compte, à la fois dans le temps court car il ne s’agit que d’un constat sur une année, mais aussi sur un temps long, pour mieux mesurer ce qui a bougé, et ce que nous devons ajuster dans nos décisions publiques pour aujourd’hui et pour demain.

C’est important de resituer cela en effet ; je relisais mes propos sur le compte administratif 2022 où en introduction je disais : « nous ouvrons la session avec de fortes marges de manœuvre. Chers Collègues, y-a-t-il eu une année où nous étions, avant le budget supplémentaire dans des conditions plus favorables que celles d’aujourd’hui ? Je ne crois pas. Cela doit nous permettre de faire des choix marqués et forts. »

Et bien, nous le savons, aujourd’hui, deux ans après, c’est tout l’inverse, nous n’avons plus aucune marge de manoeuvre !

C’est aussi pour cela que nous regrettions il y a deux ans que notre Assemblée ne fasse pas des choix plus marqués, avec ses 68M€ d’excédent de l’époque, alors que les investissements de l’année n’étaient réalisés qu’à hauteur de 68%, c’est bien sur les investissements que l’on souhaitait faire porter plus d’efforts…

Aujourd’hui nous n’avons plus les moyens de faire beaucoup de choix…

Sur le temps court, le plus inquiétant évidemment à l’issue de l’année 2024 est la chute de l’épargne. L’épargne brute, hors réserve DMTO, ne permettrait pas de rembourser l’annuité de la dette en capital.

Même si on peut se réjouir que le taux d’exécution des investissements soit à hauteur de plus de 84%, il demeure toujours des marges de progrès dans ce taux de réalisation.

Notons que nous devons rester vigilants sur l’investissement dans les collèges. En 2023, les dépenses d’investissement dans les collèges étaient de 23,22M€ pour des recettes de 3,11M€, soit un coût net d’investissements collèges de 20,11M€. En 2024, les dépenses ont été de 16,12M€ pour une recette de 9,76M€, soit un coût net d’investissement de 6,36M€, ce qui est particulièrement faible et trois fois inférieur à l’année précédente, pourtant uniquement dans la moyenne.

Il y a là un axe de questionnement, principalement comme nous l’avons déjà dit pour tout ce qui relève de l’amélioration de nos bâtiments pour la transition écologique…

Les compléments d’information que nous avons sur le budget vert sont intéressants même si nous l’avons tous dit, il nous reste à parfaire encore l’approche de ce budget vert.

A l’issue de ce compte administratif, nous disons aussi qu’il est nécessaire que nous nous interrogions sur le temps long. Nous avons des tableaux intéressants concernant les taux de couverture des allocations par l’ETAT. Il est sans doute surprenant de voir que :

– Le taux de couverture Autonomie (APA et PCH) en 2024 est de 48,31%. Il est supérieur de près de 4 points à celui de 2020 (44,41%) ! En charge nette, celle-ci a augmenté pour le département de + 7,5M€ sur ces quatre ans

– Le taux de couverture du RSA est de 56,42% en 2024 contre 50,60% en 2020, soit +5,82 points. En charge nette, cela représente 40,15M€ en 2024 contre 50,60M€ en 2020, soit une baisse de la charge RSA pour notre département de 10,5M€ en quatre ans ! Cela mérite d’être souligné. Nous voudrions insister sur ce point car une partie du débat politique national faisait encore récemment porter les difficultés financières sur les allocataires RSA. Que ce soit un positionnement idéologique peut s’entendre même si nous sommes en désaccord avec ce discours. En tout cas, ce discours ne tient pas la route au regard des chiffres, c’est un non-sens financier. Aujourd’hui, la collectivité dépense 10M€ de moins qu’il y a 4 ans pour le RSA…

En cumulant les trois allocations (APA-PCH-RSA), le département dépense au total 3M€ de moins qu’il y a 4 ans.

Par contre, la ligne protection de l’enfance a progressé de + 16,67M€ en une seule année, de 2023 à 2024. Du seul point de vue financier, c’est bien cette ligne la plus problématique…

 

Le budget enfance-famille est bien celui qui doit le plus nous préoccuper, non seulement dans ces chiffres impressionnants, mais d’abord et avant tout car c’est sans doute bien là qu’il y a aujourd’hui malheureusement le plus de besoins, à savoir dans la protection de l’enfance !

Nous n’avions pas voté le BP 2024, aujourd’hui nous nous abstiendrons sur le compte administratif.

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