Autonomie et protection de l'enfance : des progrès à approfondir

Autonomie

Au cours de la dernière session, la prise en charge de l’autonomie a fait débat. Vous vous étiez engagée, Madame la Présidente, à réfléchir sur le point GIR qui définit notre soutien aux établissements accueillant des personnes âgées. Qu’en est-il ? Nous sommes tous conscient des difficultés rencontrées en établissements.

Nous avons eu l’occasion d’échanger et je retiens 3 points de ces échanges :

  • Le constat a été partagé entre nous. Le consensus est présent pour dire que l’on ne peut pas rester dans cet état dans l’accompagnement des personnes âgées en établissement.
  • Il faut revaloriser notre prise en charge de la dépendance dans les établissements, peu importe l’outil que nous utilisons pour y arriver.
  • Au lieu d’investir dans le bâti des établissements, nous pensons plutôt investir dans les équipements servant à la prise en charge de la dépendance.

Cependant, ces points et accords ne se retrouvent pas dans le BS 2022. Il faut améliorer notre participation dans les établissements accueillant des personnes âgées. Nous devons être au rendez-vous de cette compétence essentielle du Département. Nous vous proposons d’ajouter 3 M€ pour améliorer le soutien aux établissements de personnes âgées et 500 K€ pour investir dans l’habitat inclusif et partagé.

Au-delà de l’accompagnement en établissement, il nous faut immédiatement nous interroger sur l’aide à domicile. S’il y a bien un grand danger de rupture actuellement, c’est dans ce secteur. Nous devons réfléchir à un moyen d’améliorer ce secteur en grande tension.

Enfance Famille

Ces 6M€ permettent de revaloriser les salaires des travailleurs de la protection de l’enfance. Nous sommes totalement pour cette modification budgétaire. Mais ces 6M€ ne vont avoir que trop peu d’impacts sur la situation de la protection de l’enfance. Il faut faire davantage, peut être autrement.

Même si nous réécrivons le Schéma enfance famille en 2023, cela ne nous empêche pas de faire des propositions pour 2022. Mais nous n’avons pas suffisamment d’orientations claires sur cette politique. Cela fait un an que nous disons que nous devons réfléchir, mettre en place des dialogues de gestion avec les structure de l’enfance.

Mettons-nous au travail ! Quand nous rencontrons le personnel et mesurons les situations compliquées, la situation nécessite des orientations différentes. Ces 6M€ n’attaquent pas à la racine les problématiques de la protection de l’enfance. Il y a la question de la prévention qui est trop mise de côté.

Les conditions de travail, et pas que de salaires, ne sont plus soutenables. C’est dramatique d’entendre cela. Nous devons peut-être trouver un temps de travail entre élus pour élaborer des solutions pour avoir une politique plus efficiente en 2023 afin de mieux accompagner les enfants et les familles.

Nous voterons ce dossier. Personne ne peut s’opposer à la revalorisation des salaires. Mais ces 6M€ ne donnent pas forcément de solution à la situation extrêmement tendue de la protection de l’enfance.

Bruno CHEPTOU

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