La protection de l’enfance est une préoccupation majeure d’Elodie Jeanneteau, qui siège à la commission « Santé, Enfance, Famille ». C’est pour cette raison que, nouvellement arrivée au conseil départemental, elle s’est renseignée sur le fonctionnement du Village Saint-Exupéry, le centre départemental de l’enfance et de la famille de Maine-et-Loire. Comme elle le précise lors d’une intervention sur celui-ci lors de la session du 7 février 2024, « la vocation première du village, qui est l’accueil d’urgence, n’est même pas réalisée finalement, puisqu’il pallie à l’insuffisance des places. Vous avez prévu la création de 120 places supplémentaires d’ici la fin du mandat, mais ces places auront-elles un impact significatif sur la diminution du délai de placement ? ». Des délais de placement qui s’élèvent en moyenne de 7 à 8 mois après la décision juridique. « Ce qui cause une importante rupture d’accompagnement chez les enfants concernés et des conséquences graves pour le développement psychique des enfants, souvent en situation de maltraitance. C’est dramatique.
Chaque jour d’attente est une chance de plus d’être exposé à des violences physiques et morales.
Chaque jour d’attente détruit davantage ces enfants.
Chaque jour d’attente aura peut-être des conséquences irréversibles sur les traumatismes de l’enfant.
Chaque jour d’attente engage pleinement notre responsabilité ».
Pour aller plus loin concernant la vocation du village Saint-Exupéry, elle demande, « quels indicateurs avez-vous mis en place pour mesurer l’évolution du délai de placement ? Quels objectifs de délai avez-vous ? Et quelle transcription budgétaire permet de réellement l’atteindre ?
Nous n’avons toujours pas la réponse depuis notre dernière session, alors cette question, je la repose à nouveau. Je ne la pose pas pour moi, je la pose pour tous ces enfants qui attendent.
La dotation faite au village Saint-Exupéry est immense, à la hauteur sans doute, de la souffrance des enfants accueillis, mais surtout de ceux qui ne sont pas au village Saint-Exupéry, et qui attendent une place. Nous voterons pour parce que modifier une trajectoire ne se fait pas sur ces questions seulement au moment du budget. Mais nous avons des interrogations lourdes quant au positionnement de l’accueil d’urgence au sein du Département. En l’état, la situation n’est pas satisfaisante, ce n’est pas qu’une question d’argent ».
Par ailleurs, dès son entrée en fonction, elle s’est adressée au Préfet sur la question des migrants. En effet, lors de la session du 18 et 19 octobre 2023, elle l’a interrogé sur « le délai de réponse aux demandes d’admission exceptionnelles au séjour qui est toujours de plus de 6 mois, alors que le délai de réponse légal est de 4 mois. Pouvez-vous nous donner des pistes d’amélioration pour atteindre cet objectif qui est imposé par la loi ? » De plus, elle questionne la possibilité de faire des démarches par les services de l’Etat pour faciliter les procédures dématérialisées pour les ressortissants étrangers.
Enfin, toujours lors de cette session du 18 et 19 octobre 2024, Elodie Jeanneteau a appuyé les préconisations faites par le médiateur départemental dans son rapport d’activité 2022, qui sont :
- La personnalisation des notifications des décisions
- La prévention des indus de prestations sociales
- La meilleure coordination avec les organismes de gestion des prestations sociales afin de pallier les erreurs administratives
L’objectif étant d’augmenter la qualité du dialogue services-usagers puisque pour elle, il est « important que le dialogue persiste et apaise ».