Prendre des mesures, maintenant !

Prendre des mesures, maintenant !

Prévenir plutôt que guérir

La crise sanitaire se prolonge. Les impacts psychologiques se révèlent et se densifient. Les acteurs économiques naviguent à vue. Les services publics sont donc sollicités et les politiques départementales méritent d’être déployées afin d’accompagner les personnes fragilisées, là où notre collectivité en a la compétence. C’est ce que nous avons défendu lundi 12 octobre en session.

Prévenir plutôt que guérir, c’est ce que nous avancions en 2015 lorsque la majorité départementale a engagé un appel à projets pour l’hébergement des enfants confiés aux services de la protection de l’enfance. La chambre régionale des comptes a rendu un rapport alarmant sur la qualité de prise en charge des enfants. Si un travail de réorganisation interne au service de l’ASE a été engagé ces derniers mois, nous avons proposé de nouvelles mesures pour un pilotage plus ouvert et partenarial.

Retrouvez ici l’intervention introductive de Grégory Blanc, au nom du groupe l’Anjou en action.

Protection de l’enfance : l’enfant d’abord !

Retrouvez nos interventions lors de la séance :

Construire des parcours de prise en chagre sécurisants

La protection de l’enfance représente un budget de 120M€ dont seulement 11% sont dédiés à la prévention. Si le nombre d’enfants pris en charge a indéniablement augmenté, les objectifs de développement des mesures éducatives, de diversité de l’accueil (et notamment d’augmentation du nombre de places en famille d’accueil), de suivi individualisé de chacun des enfants, ne sont pas atteints. Le rapport de la CRC alerte la collectivité sur ces différents points, Fatimata Amy a questionné la majorité sur ses engagements.

Adopter une organisation efficiente

A de nombreuses reprises, le rapport de la CRC pointe des dysfonctionnements, des partenariats insuffisants (avec les associations délégataires mais aussi avec la justice ou la santé), un manque de données fiables.

  • Jean-Luc Rotureau a proposé un amendement relatif à une étude en vue de restructurer l’approche globale de la protection de l’enfance. A lire Ici.
  • Marie-Hélène Chouteau a proposé un amendement en faveur d’un augmentation des moyens de fonctionnement de l’observatoire départemental de la protection de l’enfance, afin qu’il puisse assumer son rôle stratégique. A retrouver .

Soutenir et promouvoir le métier d’assistant familial

Aujourd’hui, l’offre d’accueil en famille se raréfie. De nombreux accueillants prennent leur retraite quand d’autres démissionnent face à la complexité. Fatimata Amy est également intervenue en faveur d’un accompagnement pluridisciplinaire (éducation, santé…) des assistants familiaux, de la revalorisation des salaires, de l’attractivité de ce métier. A consulter Ici.

Crise sociale et économique : structurer un accompagnement dès aujourd’hui !

Innover pour l’emploi

Déjà plus de 1 500 allocataires du RSA depuis le printemps. Augmenter le budget relatif à cette allocation est indispensable mais insuffisant. Jocelyne Martin l’a exprimé : notre intention est de préserver les savoir-faire, de permettre aux nouveaux allocataires de retrouver un emploi le plus rapidement possible. Le service public doit se montrer réactif et adaptable face à un nouveau public de demandeurs d’emploi. Les engagements de la majorité ne sont pas aussi clairs. Son intervention, .

Soutenir les EHPAD

Le versement d’une prime Covid aux personnels des services d’aides à domicile a enfin été acté ! Mais la situation demeure tendue pour l’ensemble des professionnels de l’accompagnement des seniors. La revalorisation salariale des aides à domicile est attendue. Le temps humain et social, au sein des EHPAD, demeure un besoin. C’est en ce sens que Bruno Cheptou a rappelé une proposition que nous avions déjà faite en juin : soutenir l’investissement des établissements afin que le forfait d’hébergement soit entièrement consacré à la prise en charge du résident. A lire Ici.

Préserver le secteur culturel

Facteur incontesté du vivre-ensemble, les artistes et l’ensemble des professionnels de la culture, vivent une situation économique exceptionnelle alors que même les collectivités ont suspendu leurs actions de rencontre et de partage. Jean-Paul Pavillon a porté l’appel des artistes du Maine-et-Loire en faveur d’un plan de relance. Si la majorité n’a pas approuvé l’ensemble de l’enveloppe demandée (250 000€), nous avons obtenu un engagement à soutenir les professionnels de la culture à hauteur de 100 000€.

Proposer un accompagnement éducatif global

De nombreux professionnels (enseignants, assistants sociaux, éducateurs…) s’alarment des conséquences de la crise sanitaire sur les jeunes collégiens : décrochage, fragilité familiale, violence au sein des établissements. Plus que jamais, notre ambition de projet éducatif global fait sens. C’est pourquoi Jean-Paul Pavillon a défendu un amendement en faveur d’actions éducatives périscolaires. A consulter .

Agir avec efficacité

Alors que le Département a engagé un dispositif de soutien à l’horticulture, dénommé Enracinons notre territoire, Brigitte Guglielmi a interrogé la pertinence de ce fonds d’aide aux communes. Son intervention Ici.

 

Mais une décision budgétaire qui ne tient pas compte de tous ces enjeux

En fin de journée, et alors que les recettes fiscales sont excellentes pour le Conseil départemental, la majorité a refusé de réorienter son action : Cap sur le désendettement de la collectivité, pas d’impulsion en faveur d’actions sociales ambitieuses, partenariales et coordonnées, pas d’anticipation des besoins à venir. Pour ces raisons, Grégory Blanc a expliqué l’opposition de notre groupe à voter la décision modificative n°2.

Priorité aux politiques sociales

Priorité aux politiques sociales

Repenser nos outils de solidarité

 

Lundi 27 avril, le Conseil départemental, s’est réuni en formation restreinte. Une session particulière au regard de la crise sanitaire actuelle et de ses impacts économiques et sociaux.
A cette occasion, nous avons affirmé la nécessité pour le Département, d’agir prioritairement pour les habitants en situation de fragilité.
Les acteurs économiques, dans tous les secteurs d’activité, doivent être aidés face aux difficultés causées par le confinement. Mais cela ne relève pas des compétences principales de la collectivité Conseil départemental. Nourrir, loger, éduquer, prévenir, inclure. Telles sont les missions prioritaires de notre collectivité.
Des dispositifs d’aide existent déjà, des partenariats aussi, bien sûr. Mais en tenant compte des limites observées ces dernières années et, au regard des enjeux et de l’urgence posés par la crise sanitaire, nous avons le devoir d’enrichir ces dispositifs, d’innover, de faire autrement.
C’est ce que nous avons défendu lors de cette session.

Nos propositions

Grégory Blanc est intervenu pour présenter les besoins identifiés par le groupe :

  • La valorisation du travail réalisé par les personnels de l’aide à domicile, avec l’attribution d’une prime exceptionnelle
  • Le besoin de réorganiser les filières médico-sociales sur le territoire, pour mieux coordonner le soin et l’aide à domicile
  • L’urgence à parer à la précarité que rencontrent déjà de nombreuses familles du Maine-et-Loire et qui va s’accentuer

Son intervention ici, ainsi qu’en vidéo.

 

Le Conseil départemental a voté à l’unanimité la participation au fonds de résilience à l’attention des entreprises fragilisées. Nous avons insisté sur la nécessité de créer un fonds d’aide, de vocation sociale, en complémentarité. Ce fonds permettrait de coordonner les actions des communes du Maine-et-Loire, d’homogénéiser les aides reçues par les familles, de soutenir l’activité des associations humanitaires, de renforcer certaines allocations pour faire face aux difficultés temporaires à se nourrir, se loger ou se déplacer.

  • Ce ne sont pas que les capacités financières des entreprises qu’il faut préserver mais aussi les savoirs-faire et l’emploi. Jocelyne Martin a proposé d’amplifier les politiques d’insertion socio-professionnelle, d’expérimenter des chantiers d’insertion en entreprise et de soutenir un fonds de solidarité entre structures de l’insertion professionnelle (son intervention ici).
  • Une crise sociale majeure sera la conséquence de la crise sanitaire et économique. Le Département, qui agit quotidiennement pour lutter contre la précarité des familles, des enfants, des personnes âgées, des personnes porteuses de handicap, des personnes sans emploi… devra redoubler d’effort. Bruno Cheptou a demandé une réévaluation du plan pauvreté signé avec l’Etat en 2019.
  • Le logement, enfin, est un droit que le Département doit garantir, aux côtés de l’Etat. Afin de faire face aux difficultés à payer les loyers, Didier Roisné à demander un élargissement des conditions d’accès au fonds solidarité logement et quelques améliorations du dispositif (au regard du bilan d’activité 2019 qui a été présenté en séance).  Il a également proposé de diversifier les formes d’habitat : plus de constructions accessibles aux foyers modestes en zone rurale, une ambition pour l’habitat adapté au vieillissement, des efforts supplémentaires pour la rénovation énergétique. Son intervention ici.

 

La solidarité au service de l’économie

Après avoir refusé ces propositions en faveur d’une relance solidaire et pour construire de nouveaux outils de politiques sociales, la majorité a présenté un plan d’aide au secteur touristique. L’hôtellerie, la restauration, les loisirs, la culture… souffrent particulièrement du confinement. Nous sommes favorables à un accompagnement de ce secteur. Ce que fait l’Etat, la Région, les intercommunalités. C’est indispensable. Mais la mission prioritaire du Département n’est pas de soutenir le développement économique (ça ne l’est plus depuis la Loi NOTRe de 2015). En revanche, le Département peut agir pour l’emploi, afin que les habitants aient un travail rémunérateur.

Nous proposons d’aider les personnes pour soutenir l’économie. Retrouvez en vidéo les interventions de Jocelyne Martin et de Grégory Blanc.

CD27avril2020_relanceSolidaire