Le Maine-et-Loire concrétise la méthanisation

Le Maine-et-Loire concrétise la méthanisation

Le Département de Maine-et-Loire concrétise la méthanisation

C’est quoi la méthanisation ?

La méthanisation est un procédé qui permet de produire du biogaz issu de la fermentation des déchets, des effluents délevages, des résidus de cultures… Ce gaz est utilis pour produire de la chaleur, de lélectricité et pour faire fonctionner des véhicules.

Cette technologie contribue réduire la dépendance énergétique de la France et atteindre ses objectifs de développement des énergies renouvelables. C’est aussi une véritable opportunité au niveau local, notamment pour les agriculteurs ou les collectivités.


Des unités de méthanisation de toute taille s’installent sur le territoire français. Elles représentent une véritable opportunité, en particulier pour les agriculteurs et les collectivités, en leur permettant de produire du biogaz pour leur propre consommation ou pour le vendre, mais aussi de trouver une solution pour les déchets organiques qui sont transformés en engrais naturels.


Site de l’ADEME, « La méthanisation en 10 questions »

Et en Maine et Loire ?

La SEM Alter Energies, bras armé des territoires et satellite du Département, se donne pour objectif d’aider les collectivités du MaineetLoire à produire de l’électricité à partir d’énergies renouvelables (soleil, vent, bois, biomasse…). Elle a pour mission l’étude, le financement, la réalisation, la maintenance, la gestion et l’exploitation, directement ou indirectement, d’équipements et d’installations liés au développement des énergies renouvelables et à l’utilisation rationnelle de l’énergie.

Après avoir fait réaliser en 2016
un schéma départemental de développement de la méthanisation, le Département et ses partenaires ont adopté une charte de partenariat pour le développement de la méthanisation. L’objectif est d’atteindre 49 unités agricoles en 2025.
Une volonté forte de développer une économie circulaire en développant la gestion les déchets organiques met tout le monde d’accord. Néanmoins, des points de vigilance sont soulevés par Brigitte Guglielmi (membre du CA d’Alter Energies pour le Département) et Bruno Cheptou lors de la dernière session du conseil départemental:

– Nous devons limiter l’utilisation des céréales et privilégier les déchets de l’élevage afin de garantir une bonne gestion des ressources naturelles.

– La question de la valorisation des déchets organiques : Il est nécessaire que les collectivités mettent en place un plan de gestion des déchets des restaurants scolaires présents sur le territoire.

Gardonsen en tête qu’à partir du 1er janvier 2023, la loi « contre le gaspillage alimentaire » va imposer à tout producteur de biodéchets (établissements publics, privés et collectivités territoriales) de valoriser ses déchets.
Il s’agit de changer nos modes de consommation en gérant mieux les stocks, mais surtout de réemployer et transformer les denrées alimentaires non consommées.

Affaire à suivre …

Agir pour la prévention

Agir pour la prévention

Agir pour la prévention


Les confinements successifs ont fait éclater les repères et accru lisolement et les tensions. Cela sest traduit par une augmentation des exclusions scolaires et une reconfiguration des trafics.

Il ne sagit pas de dramatiser ou généraliser, mais il convient, aux yeux du groupe lAnjou en Action, de considérer que quelques exclusions dans une situation déjà explosive dans certains territoires et quartiers peuvent mettre le feu là où la moindre étincelle peut avoir des conséquences abrasives. « Le Département a une compétence de prévention. A contexte exceptionnel, mesures exceptionnelles. » indiquait, début 2021, Grégory Blanc lors du Débat dOrientation Budgétaire et du Budget primitif en déposant des amendements pour accompagner de nouvelles mesures de réussites éducatives pour les collégiens de quartiers. 50 000€ ont alors été débloqués.

Les tensions et problématiques dinsécurité vécues en mai, juin et juillet ont conduit les élus du groupe à poursuivre leurs interventions, en demandant une augmentation des effectifs et des dispositifs de prévention. Lors de la session des 20 et 21 octobre, de nouvelles mesures ont été votées :

1. Des adultesrelais vont être déployés dans les établissements REP / REP+ :

Dans le cadre de la politique de la Ville, la Préfecture de MaineetLoire souhaite développer une offre de « médiation scolaire ». Sept collèges pourraient être concernés par le dispositif (Jean Mermoz, Jean Vilar, Montaigne, Jean Lurçat à Angers, Jean Rostand à Trélazé, Joachim du Bellay à Cholet et Pierre Mendès France à Saumur). Le Département va participer à cette action à hauteur de 49 000 € par an sur une période de 3 ans.


2. Un appel à projets va être lancé pour soutenir les jeunes en difficulté :

En 20202021, le nombre d’exclusions scolaires a augmenté de manière significative et le retour « à la normale » est complexe, de sorte que le nombre de jeunes « désœuvrés » s’est accru et que ces quelques jeunes supplémentaires peuvent contribuer à renforcer les dynamiques de « trafics ». Le Département va alors financer des chantiers sous format salarial ou de coopérative éphémère. L’action vise à occuper les jeunes, à leur donner accès à une première forme d’activité salariée, à les insérer dans un groupe, à dégager quelques ressources pécuniaires. Ce projet prendrait la forme d’un appel à projets visant notamment les centres sociaux et associations d’éducation populaire pour un budget de 50 000€.


3. Des actions de prévention contre le harcèlement scolaire :

Le harcèlement scolaire est devenu un souci au quotidien pour les enfants et touche particulièrement les collégiens soumis notamment à un usage souvent excessif et non maîtrisé des écrans. Afin de sensibiliser les jeunes et les adultes sur ces situations, des acteurs culturels et associatifs seront mobilisés, à travers des spectacles de sensibilisation à destination des jeunes (budget de 100 000) et des actions de sensibilisation à destination des jeunes et des personnes en lien avec leur éducation (appel à projets de 200 000€).

Aller plus loin pour lutter contre la précarité menstruelle

Aller plus loin pour lutter contre la précarité menstruelle

Aller plus loin pour lutter contre la précarité menstruelle
Sujet délicat et tabou mais tellement important pour des milliers de jeunes filles, que celui de la précarité menstruelle. Cette précarité toucherait environ 20 % des femmes, soient environ 1,5 millions en France aujourd’hui.

Mais la précarité menstruelle c’est quoi ? De quoi parleton exactement ?

Par définition, la précarité menstruelle c’est avoir des difficultés à accéder à des protections hygiéniques par manque de moyens économiques. La dépense moyenne pour les protections uniquement est entre 5 et 10 € par mois. Pour la moitié des jeunes filles, viennent s’ajouter d’autres dépenses (médicaments anti-douleurs, achat de vêtements, sousvêtements, literie…) pouvant aller jusqu’à plus de 20€ par mois.

Un rapport de la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes), nous rapporte que 1 étudiante menstruée sur 10 fabrique ses protections pour des raisons financières, et 1 sur 20 utilise du papier toilette ou a recours à des protections de fortune : chaussettes, éponges, papier hygiénique, coton, etc. Autant de solutions inadaptées qui peuvent leur faire courir des risques graves sur leur santé.


Mais par précarité menstruelle, on entend aussi précarité sociale. C’est aussi la question du tabou, de l’évitement, de la honte, la question de l’impureté dans certaines religions… autant de différences culturelles qui engendrent une grande vulnérabilité de certaines jeunes filles et rend l’accès aux protections difficile.


En savoir plus : Rapport de février 2021 de la FAGE (« La précarité menstruelle chez les étudiant.e.s en France »)

Et au collège ?

Sachant qu’en moyenne une femme aura ses règles entre 10 et 16 ans, l’enjeu pour les collégiennes est de taille : enjeu de santé, de solidarité, de lutte contre l’absentéisme et d’égalité des chances ! Lors de la session départementale du 20 octobre 2021, le débat a été relancé. Nous avons salué le budget, déjà adopté lors d’une précédente délibération, d’un montant de 20 000 dédiés à promouvoir l’accès aux protections périodiques dans les collèges en lançant une expérimentation sur la distribution de protections lavables.

De notre point de vue, ce n’est pas suffisant !
Florence Lucas relance le débat et réaffirme notre position lors de cette session sur la nécessité d’installer des distributeurs de serviettes hygiéniques dans les toilettes des filles. Plusieurs raisons à cette proposition :

Toutes les jeunes filles doivent accéder librement aux protections en toute discrétion, sans complexe et sans avoir à se justifier.

L’infirmerie scolaire n’a pas vocation à se faire le relais de cette distribution. Nous sommes d’accord pour dire que la menstruation féminine n’est en aucun cas une maladie, et ne relève pas de la compétence de l’infirmier(e).

Cette demande émanait des établissements qui avaient été sollicités pour avis. Selon eux, cette solution était la plus adaptée au regard des réalités de la vie des collégiennes. Pourquoi ne pas leur faire confiance ?

Nous devons rentrer dans une démarche durable et pérenne, et ainsi permettre à toutes les jeunes filles de suivre sereinement leur scolarité en leur offrant un libre accès à ces protections périodiques. Il est de notre responsabilité de nous positionner et lutter contre ces inégalités d’ordre économiques et sanitaires. Il ne s’agit pas d’une question de confort, mais bien de rétablir une égalité femmes / hommes en garantissant un accès à des produits de première nécessité, absolument indispensables et garants du respect de la dignité humaine.


Exemple de l’Écosse

Depuis le 24 novembre 2020, l’Écosse met disposition un accès gratuit aux protections périodiques, estim une dépense denviron 9,7 millions de livres pour leur pays. Le texte a été vot lunanimité des 121 membres du Parlement. Les protections concernées sont les tampons et les serviettes menstruelles. A la suite de ce vote, les écoles, lycées et universités doivent les mettre dispositions de tou·te·s.

Florence Lucas,
Conseillère départementale,
Canton Angers 4.

Photo de Florence Lucas