Témoignage : travailler dans un EHPAD
Témoignage : travailler dans un EHPAD
Anjou en Action : Pouvez-vous vous présenter et présenter vos missions ?
Katia P. : Je suis aide-soignante et AIG (assistante de soin en gérontologie). Ma mission est de travailler au PASA, un pôle d’activités spécifiques adaptées aux personnes désorientées ou apparentées. Au niveau de l’accompagnement, nous sommes basés sur les méthodes Montessori, Humanitude.
Anjou en Action : Que faites-vous pour améliorer l’accompagnement des résidents ?
Katia P. : Nous essayons d’accompagner la personne tout en maintenant au maximum leur autonomie. C’est un chez-soi, ce ne sont pas des chambres mais des logements, ce ne sont pas des résidents mais des habitants. On ne fait pas à leur place, ce sont eux qui font les choses. Il ne faut pas oublier que lorsque l’on accompagne une personne, on a toujours à apprendre d’elle. Elle a du vécu et c’est enrichissant. Donc nous l’écoutons et la remercions. Ce qui est le plus valorisant, c’est que ces personnes nous disent à chaque fois : « Non, c’est moi qui vous remercie ! »
Anjou en Action : Combien de temps consacrez-vous aux habitants ?
Katia P. : Cela dépend de l’habitant. Cela peut aller de 10 à 15 minutes, parfois 20 minutes ou plus. C’est le respect de l’habitant qui est important. Ce sont des êtres humains qui ont besoin d’une assistance, encore plus pour les personnes désorientées. Il est important d’avoir eu une formation pour accompagner ces personnes. Ce n’est pas toujours évident de travailler en EHPAD. Il faut être motivé. Par exemple, être à deux sur un étage de 25 habitants, c’est trop peu pour répondre aux demandes des habitants.
Anjou en Action : Diriez-vous que, dans ces conditions, le résident n’est pas accompagné idéalement ?
Katia P. : Tout à fait. C’est impossible dans ces conditions d’accompagner correctement un habitant. On fait ce qu’on peut. Malheureusement, nous oublions que ce sont des êtres humains. Ce ne sont pas des chiffres mais des êtres humains. C’est assez difficile de voir que l’on l’oublie. Nous ne pouvons pas continuer à accompagner dans ces conditions.
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