Compte administratif 2021

Compte administratif 2021

Le compte administratif 2021

Permet de mesurer les résultats réels de l’activité de l’année précédente. Il reflète la vie réelle de la collectivité.

Nous ouvrons la session avec de fortes marges de manœuvre.

Disons-le tout de suite, il s’agit d’une année 2021 exceptionnelle qui a généré un excédent de plus de 68 M€. Nous devrons décider lors de cette session de son affectation afin qu’elle soit intelligente, volontariste, ambitieuse et raisonnée.

L’excédent net de l’année dernière a été en progression de plus de 21 M€ par rapport à l’année précédente.

Deux raisons principales expliquent ce très bon résultat. D’une part, et cela a été dit, une croissance sans précédent des droits de mutation pour atteindre 156M€, soit 37M€ de plus que l’année 2020 qui était déjà une bonne année. Et d’autre part, un taux d’exécution des dépenses d’investissement à hauteur seulement de 64%. C’est un taux faible, 1/3 des investissements n’a pas été réalisé. L’écart est important entre le budget voté et le budget réalisé. Nous devons nous interroger sérieusement sur ce manque de réalisation.

Notre épargne nette a augmenté de 90% par rapport à 2020 pour atteindre 73M€ et notre capacité de désendettement est tombée à 3,2 années en ce début d’année. Notre collectivité est désormais dans une bonne situation financière.

Chers Collègues, y a-t-il eu une année où nous étions, avant le budget supplémentaire, dans des conditions plus favorables que celles d’aujourd’hui ? Je ne crois pas. Cela doit nous permettre de faire des choix marqués et forts. On peut être vigilant. Mais avec de tels résultats, il faut faire de tels choix. Sinon, on ne les fera jamais !

Nous savons que les DMTO peuvent être volatiles, cependant force est de constater que ceux-ci nous donnent, à la lecture de ce compte administratif, de sacrées marges de manœuvre.

Pour les investissements, qui ont été si faiblement consommées en 2021, la question de la sincérité de nos budgets se pose. En tout cas, cette non-consommation doit impérativement être compensée cette année, surtout parce qu’il y a des besoins, et aussi parce qu’une telle année ne se reproduira peut-être pas. C’est justement parce que c’est une année exceptionnelle que nous devons prendre des engagements. On ne peut pas tout remettre à demain.

Compte-tenu de nos votes précédents et de ce delta entre le budget voté et le budget réel, nous nous abstiendrons sur ce compte administratif et nous aurons bien entendu des propositions à faire pour le budget supplémentaire en affectation de ce résultat 2021.

Jean-Luc ROTUREAU

Propos introductifs – Budget supplémentaire 2022

Propos introductifs – Budget supplémentaire 2022

Propos introductifs - Budget supplémentaire 2022

Résumé de l’article :

Grégory Blanc a commencé par présenter la satisfaction du groupe de voir ses propositions intégrées (éducation, sport, insertion, digues, …). Cependant, les marges financières non utilisées doivent permettre au Département d’investir pour réduire les coûts de fonctionnement, notamment dans ses compétences obligatoires. Nous aurions souhaité que le Département s’engage plus, soit plus ambitieux. Au regard de sa situation financière, c’était le moment où jamais pour investir dans les collèges, les EHPAD, l’aide à domicile, … Il y a une réelle urgence !

Il y a quelques jours, je regardais le journal de 20h. 1er sujet : l’allocution présidentielle pour rappeler qu’il n’y avait pas de majorité, et les risques d’instabilités. Puis 2e sujet : les dégâts liés aux tempêtes, puis la guerre en Ukraine, puis le risque de famine en Afrique, puis la hausse des taxes par le Parlement européen, puis l’inflation et la baisse de la prévision de croissance, puis encore… la hausse du Covid… Il a fallu attendre plus de 20 min et le sport et Léon Marchand pour avoir enfin une bonne nouvelle.

Notre monde est anxiogène. Il y a pourtant aussi des choses qui vont bien, autre que le sport : la science progresse chaque jour, les salaires sont payés, les services publics fonctionnent globalement, même s’il y a des problèmes ici et là, les trains arrivent globalement à l’heure même s’il y a des retards. Et ici, dans ce Département, les élus politiques sont capables de travailler ensemble et de s’écouter, même quand ils ont des sensibilités différentes.

Le gros dossier de cette session, c’est le schéma mobilités auquel est adossé le Plan Vélo. Nous demandons depuis des années -déjà du temps de Christophe Béchu- une planification de l’aménagement cyclable. Depuis 4 ans (avec les freins du COVID), nous travaillons ensemble, et nous voterons aujourd’hui ensemble un beau document. Nos avis, ceux de mes collègues et moi, ont été globalement intégrés. Il demeure évidemment quelques réserves. Mais avec cette délibération, nous avons la démonstration que le sens du compromis et l’intelligence collective, ça marche mieux que les oppositions stériles.

A cette session, en matière d’éducation, de sport, de culture, d’insertion, sur les digues, nous soulignerons sur plusieurs points que ces avancées sont réelles et qu’un autre type de gouvernance au service des territoires est possible. Nos idées avancent, dans l’écoute réciproque ! Tant mieux !

Au-delà des schémas et politiques sectoriels, il y a aussi les finances globales et la trajectoire du Département, que nous examinerons lors du Compte administratif et du Budget supplémentaire. En mars, au moment du BP, nous pointions du doigt de réelles marges de manœuvre et évoquions la nécessité d’agir et d’être prudent, c’est-à-dire non pas attentiste mais prévoyant. Parce qu’il y a 2 façons d’envisager la prudence, et manifestement nous avions un désaccord sur la signification même de la prudence.

Avec ce CA, ces marges de manœuvres se révèlent au-delà des attentes. Certes, il y a des DMTO. Mais une fois de plus, des records d’investissements ne sont pas dépensées. 1/3 du budget prévu n’est pas réalisé : 1/3 ! Dit autrement, soit il y a chaque année, depuis quelques années, un problème de prévision et de gestion, soit il y a une volonté de dégager des excédents en quelque sorte… non exploités. En tout cas, cette stratégie de gestion financière nous interroge : elle fait certes apparaître de jolis tableaux comptables, mais est-ce être prudent que de repousser sans cesse les investissements sur nos compétences obligatoires (collège, EHPAD, maintien à domicile) alors qu’il y a des besoins urgents et qu’agir permettrait d’abaisser les coûts de fonctionnement ? Nous ne le pensons pas et comment ne pas interroger la sincérité du Budget primitif voté compte-tenu des écarts au compte administratif ?

Depuis 3 ans, nous demandons d’impulser une autre dynamique, prudente, mais une autre dynamique, en lançant les opérations et investir autant que possible dans nos compétences obligatoires.

Or, à ce BS, vous proposez de mettre l’argent non pas pour mieux prendre en charge la dépendance dans les maisons de retraite ou faciliter le mieux vivre chez soi, ou encore diminuer les coûts énergétiques dans nos bâtiments, mais pour la SOMINVAL -qui relève de la compétence Région- ou encore pour l’achat du Bâtiment FOCH, avec sur ce dossier des arguments aujourd’hui totalement inverses de ceux donnés à l’époque par la même majorité. A l’époque, ce montage nous disait-on nous faisait gagner de l’argent. Maintenant, on nous explique le contraire.

Dans les faits, il y a une réalité, simple, il faut être capable de la poser : être prudent pour vous, comme expliquait Philippe Chalopin en Commission, c’est attendre d’y voir plus clair parce que personne ne sait de quoi demain sera fait. Cela fait plusieurs années que vous développez cet argument. Alors on attend, on attend. Depuis 3 ans, ça traîne quant à la construction des programmes. Et aujourd’hui, comme ce Département ne sait pas quoi faire de ces excédents (parce que vous n’êtes toujours pas prêts sur nos compétences) vous proposez de dépenser l’équivalent de la rénovation de 3 collèges dans le rachat à nous-même du bâtiment FOCH. Mais prendre dans la poche gauche pour mettre dans la poche droite, ça ne fait pas de nouvelles réalisations. Comptablement, ça marche, mais pas dans les faits.

Cela fait 3 ans qu’on aurait pu accélérer un peu.

Vous dégagez des marges de manœuvres comptables, nous aurions souhaité en dégager dans les faits, d’autant plus que – on le voit bien – investir aujourd’hui coûte déjà plus cher au contribuable du fait de la hausse des taux et des matières premières.

Il faut agir maintenant, parce que maintenant, c’est déjà trop tard. Au final, au budget primitif, nous avons déposé des amendements pour les EHPAD, pour la restauration scolaire, pour la prévention et pour créer une enveloppe pour les dépenses imprévues afin d’anticiper l’inflation.

Madame la Présidente, nous voyons bien que des choses avancent, je le disais : mobilités, routes, digues, insertion, mobilisation d’une enveloppe pour dépenses imprévues il y a des évolutions. A cette session, nous voyons nombre de nos idées reprises. C’est une satisfaction. Pour autant à ce BS, sur nos compétences obligatoires, c’est quasi le statu quo.

Sur le Budget, nous souhaitons une gestion financière plus dynamique, à l’image de ces politiques sectorielles que j’évoquais et qui nous rassemblent. Démontrer ici au niveau des finances ce que d’autres n’arrivent pas à faire à Paris, c’est-à-dire être capable de compromis dans le respect des sensibilités différentes, ce serait sans aucun doute tenir un peu plus le pari que nous avons fait ensemble l’an passé.

Grégory BLANC, pour l’Anjou en Action

Témoignage : travailler dans un EHPAD

Témoignage : travailler dans un EHPAD

Anjou en Action : Pouvez-vous vous présenter et présenter vos missions ?

Katia P. :   Je suis aide-soignante et AIG (assistante de soin en gérontologie). Ma mission est de travailler au PASA, un pôle d’activités spécifiques adaptées aux personnes désorientées ou apparentées. Au niveau de l’accompagnement, nous sommes basés sur les méthodes Montessori, Humanitude.

Anjou en Action : Que faites-vous pour améliorer l’accompagnement des résidents ?

Katia P. : Nous essayons d’accompagner la personne tout en maintenant au maximum leur autonomie. C’est un chez-soi, ce ne sont pas des chambres mais des logements, ce ne sont pas des résidents mais des habitants. On ne fait pas à leur place, ce sont eux qui font les choses. Il ne faut pas oublier que lorsque l’on accompagne une personne, on a toujours à apprendre d’elle. Elle a du vécu et c’est enrichissant. Donc nous l’écoutons et la remercions. Ce qui est le plus valorisant, c’est que ces personnes nous disent à chaque fois : « Non, c’est moi qui vous remercie ! »

Anjou en Action : Combien de temps consacrez-vous aux habitants ?

Katia P. : Cela dépend de l’habitant. Cela peut aller de 10 à 15 minutes, parfois 20 minutes ou plus. C’est le respect de l’habitant qui est important. Ce sont des êtres humains qui ont besoin d’une assistance, encore plus pour les personnes désorientées. Il est important d’avoir eu une formation pour accompagner ces personnes. Ce n’est pas toujours évident de travailler en EHPAD. Il faut être motivé. Par exemple, être à deux sur un étage de 25 habitants, c’est trop peu pour répondre aux demandes des habitants.

Anjou en Action : Diriez-vous que, dans ces conditions, le résident n’est pas accompagné idéalement ?

Katia P. : Tout à fait. C’est impossible dans ces conditions d’accompagner correctement un habitant. On fait ce qu’on peut. Malheureusement, nous oublions que ce sont des êtres humains. Ce ne sont pas des chiffres mais des êtres humains. C’est assez difficile de voir que l’on l’oublie. Nous ne pouvons pas continuer à accompagner dans ces conditions.

POUR EN SAVOIR PLUS :

Le métier d’aide-soigant.

Les difficultés de recrutement en EHPAD.

Inscription – A venir prochainement

Formation du 30 novembre 2022

Nous faisons intervenir un formateur expert issu d’un organisme de formation agréé. Le coût de la formation est pris en charge soit par le Droit Individuel à la Formation des Elus (DIFE), soit par le budget formation d’une collectivité.

– Pour s’inscrire en utilisant le DIFE sur le site moncompteformation.gouv.fr, rendez-vous sur le site d’inscription en cliquant sur le bouton ci-dessous. Un guide d’inscription est également mis à votre disposition.

En cas de difficulté, n’hésitez pas à nous appeler pour que nous puissions vous assister dans vos démarches !

– Pour s’incrire en utilisant le budget formation d’une collectivité, veuillez remplir le formulaire de contact* ici en précisant l’objet de votre demande.

*Ce formulaire peut aussi être utilisé pour toute autre demande ou aide.

La méthanisation, un atout de la transition énergétique à encadrer

La méthanisation, un atout de la transition énergétique à encadrer

Un autre regard :

La méthanisation, un atout de la transition énergétique à encadrer

Elle est conseillère départementale de Maine-et-Loire. Il est conseiller régional des Pays-de-la-Loire. Brigitte Guglielmi et Jean-Louis Belliard se sont prêtés au jeu de l’interview croisée pour nous livrer leur vision de la méthanisation. Deux visions basées sur des expériences différentes à des échelons différents.

Anjou en Action : Pouvez-vous nous présenter la méthanisation en quelques mots ?

Jean-Louis Belliard : La méthanisation est un procédé qui permet de produire du biogaz issu de la fermentation des déchets, des effluents d’élevages et des cultures. Ce gaz est ensuite utilisé pour produire de la chaleur, de l’électricité et pour faire fonctionner des véhicules.

Brigitte Guglielmi : Elle représente aussi une véritable opportunité, en particulier pour les agriculteurs et les collectivités, en leur permettant de produire du gaz pour leur propre consommation ou pour le vendre, mais aussi de trouver une solution de traitement des déchets organiques qui sont transformés en engrais naturels.

AeA: Comment la collectivité dans laquelle vous êtes élus intervient-elle en faveur de la méthanisation ?

Jean-Louis Belliard : Dans le cadre du plan de relance gouvernemental, la Région des Pays-de-la-Loire a récemment lancé un appel à projets (« Unités de méthanisation en Pays-de-la-Loire ») pour accompagner le développement de la filière biogaz. Il doit permettre de sélectionner des projets de méthanisation qui sont les plus pertinents sur le plan environnemental, énergétique et sociétal. Les projets sélectionnés recevront ensuite une subvention de la Région pour faciliter leur mise en place.

Brigitte Guglielmi : Au niveau de la planification, le Département de Maine-et-Loire a réalisé un schéma départemental de développement de la méthanisation dont l’objectif est d’atteindre 49 unités agricoles d’ici à 2025. Au niveau opérationnel, le Département intervient à travers le capital d’Alter Energies qui ensuite soutient le développement des unités de méthanisation. Par rapport aux appels à projets, l’avantage de ce moyen d’intervention est de suivre sur le plus long terme la méthanisation à travers les réunions des assemblées générales d’Alter Energies.

AeA : Au regard des nombreux exemples de dérive observés dans des territoires proches, ou même à l’étranger, pensez-vous que la méthanisation soit une solution d’avenir ?

Jean-Louis Belliard : Il est indéniable que la méthanisation est un réel atout pour la transition énergétique. Cependant, elle est trop peu encadrée et peut rapidement devenir incontrôlable. C’est dans ces cas-là qu’elle devient un problème (« Deux-Sèvres. Fuite dans une unité de méthanisation à Combrand : syndicat et association s’inquiètent »). Nous proposons (NDLR : Jean-Louis Belliard et son groupe politique au sein du conseil régional) plusieurs garde-fous à mettre en place. Par exemple, pour contrer les problèmes liés aux fuites de digestat, nous proposons de systématiser la construction de bassins de rétention. Pour éviter que des parcelles agricoles soient cultivées intensivement pour alimenter les méthaniseurs (NDLR : la méthanisation nécessite des cultures pour fonctionner), nous proposons de refuser de subventionner les projets qui font appel à des cultures irriguées. C’est un contresens écologique !

Brigitte Guglielmi : Je suis d’accord avec Jean-Louis Belliard. Je tiens à compléter en rappelant que ni lui ni l’Anjou en Action ne sont contre le développement de la méthanisation. Les garde-fous qu’il propose doivent éviter les contresens écologiques et, plus largement, toute dérive de la méthanisation. Si elle est encadrée, cette technologie est un levier pour réduire la dépendance énergétique de la France et atteindre ses objectifs de développement des énergies renouvelables. La réglementation nationale doit donc se saisir de ces enjeux !