DOB 2021 – Des projections insuffisantes au regard des enjeux

DOB 2021 – Des projections insuffisantes au regard des enjeux

Débat d’orientations budgétaires pour 2021, notre lecture des propositions de la majorité départementale

Tous les ans, les conseillers départementaux débattent des grandes orientations budgétaires pour l’année à venir. Ces orientations traduisent les priorités des élus. A la lecture du rapport, on ne peut que contester les choix de la majorité : aucune prise en compte des impacts de la crise Covid-19, aucune nouveauté pour agir enfin en faveur de la transition sociale et écologique.

La nécessité de répondre aux inégalités sociales renforcées par la crise Covid-19

Après des mois de confinement, d’isolement et de précarités, le Département doit déployer des moyens nouveaux pour lutter contre les inégalités. Malgré la crise, la dynamique foncière est très bonne en Maine-et-Loire et les recettes fiscales de droits de mutation (DMTO) ont atteint un nouveau record en 2020 : 119M€.

Ces marges de manœuvres doivent être employées à accompagner les plus fragiles de nos concitoyens :

  • être aux côtés des familles en développant les mesures d’accompagnement préventif,
  • être aux côtés des collégiens en facilitant des projets de réussite éducative,
  • être aux côtés des étudiants, des jeunes sans emploi et des nouveaux allocataires du RSA en élaborant des mesures d’accompagnement individuel et collectif

Prévenir les ruptures sociales doit être une préoccupation et une ambition commune à l’ensemble des acteurs sociaux et éducatifs, en 2021.

 

L’opportunité d’investir pour la transition sociale et environnementale

Priorités à la résilience des territoires et à la cohésion sociale

Après des années de désendettement, et alors que l’Etat propose de contractualiser avec les Départements, dans le cadre d’un plan de relance, affirmons nos priorités en faveur de la résilience des territoires et de la cohésion sociale.

Le budget 2021 ne peut faire l’impasse sur l’urgence climatique. Reporter encore les travaux relatifs à l’aménagement des voies cyclables et des aires de covoiturage multimodales ? Non. De même, l’ensemble des bâtiments départementaux doivent faire l’objet d’une rénovation énergétique et nous devons redoubler d’effort dans la préservation de la biodiversité et la préservation de l’eau.

Le logement, enfin, doit être notre priorité : un habitat rénové bien sûr mais aussi innovant. Nous appelons à soutenir les projets d’habitat inclusif adapté aux personnes âgées et en situation de handicap et à développer les logements accessibles aux étudiants et aux jeunes.

Une autre conception de l’investissement

Le Président du Département annonce un plan de soutien à l’investissement à destination des communes. Nous nous opposons à cette conception : ces 15M€ répartis sur trois ans doivent soutenir les territoires. Et le financement doit être accessible tant aux collectivités locales qu’aux acteurs privés, notamment associatifs, qui mènent des projets innovants et structurants pour l’avenir de la population et des territoires. Nous souhaitons soutenir, par l’investissement, leurs projets en faveur des mobilités douces, du logement des personnes âgées et en situation de handicap, de l’amélioration du cadre de vie des étudiants.

Par ailleurs, il ne saurait être question de saupoudrage : ce fonds doit s’inscrire dans les politiques publiques menées par le Département. Un cahier des charges doit être élaboré, par l’ensemble des commissions afin de prioriser les projets qui pourront faire l’objet du financement. Ainsi, ces 15M€ pourront-ils utilement soutenir l’ambition de transition écologique et sociale.

Finalement, une projection très insuffisante

Sans un engagement fort du Conseil départemental à développer sa capacité d’accompagnement des personnes les plus fragiles d’une part, et à investir dans des projets innovants, solidaires et écologiques d’autre part, le Département du Maine-et-Loire ne sera pas à la hauteur des enjeux que notre société doit relever.

Quelle agriculture demain ?

Quelle agriculture demain ?

Soirée débat autour de l’agriculture en Maine-et-Loire,

en présence de

  • Jean-Louis Lecourbe, pour l’association Terre de Liens,
  • Henri Roullier, pour l’association Solidarité Paysans 49,
  • Jean-Louis Belliard, pour le parti socialiste du Maine-et-Loire,
  • Stella Dupont, députée LREM du Maine-et-Loire,
  • Arash Saeidi, représentant le pôle écologiste aux élections régionales

Revivez cette soirée, avec la vidéo ci-dessous !

Soirée débat avec Terre de Liens et Solidarité Paysans 49

Quelle agriculture demain, en Maine-et-Loire ?

De la gestion du foncier à la précarité des exploitants agricoles, sans oublier la protection de notre environnement et l’écosystème de la production…

Pour répondre à cette question, nous invitons 2 associations, ce jeudi 17 décembre, à 20h.

 

Identifier les besoins et écouter l’expertise professionnelle

Le Conseil départemental soutient l’agriculture par ses politiques sociales, environnementales et même éducatives (restauration dans les collèges).

Ces politiques doivent à la fois répondre aux besoins des exploitants et de la population, mais aussi permettre à notre département de s’engager durablement dans un nouveau modèle agricole. Un défi qui ne peut être relever sans coopérer avec les acteurs locaux et professionnels.

Jeudi 17 décembre, nous invitons les représentants de Terre de liens et de Solidarité paysans 49 à faire part de leur démarche, de leurs besoins et de leurs perspectives !

Travailler la complémentarité des politiques départementales et régionales

L’agriculture (sur le plan économique) est une compétence portée par la Région. Par conséquent, la cohérence des actions départementales et régionales est indispensable : conjointement, et à l’échelle de nos responsabilités respectives, nous devons agir dans un même sens.

Les élections régionales auront lieu en même temps que les élections départementales (en juin 2021, selon le nouveau calendrier).

C’est pourquoi nous poursuivrons la soirée en donnant la parole à 3 représentants de listes régionales : le pôle écologique, le parti socialiste et la République en marche.

 

Cette soirée est à suivre, en facebook live, sur notre page

 

Nous aimerions pouvoir organiser une rencontre conviviale, mais les risques sanitaires appellent à la plus grande vigilance. Pour autant, le débat démocratique ne peut pas se mettre à l’arrêt ! Nous espérons vous retrouver nombreux, sur cet espace virtuel, qui demeure une alternative utile et efficace pour faire vivre le débat et la réflexion collective !

 

 

Soirée débat : la transition écologique, concrètement ?

Soirée débat : la transition écologique, concrètement ?

Réussir la transition écologique et sociale

La transition écologique s’impose désormais à nous toutes et tous. Les impacts du réchauffement climatique sont déjà là : difficultés d’accès à l’eau, augmentation des catastrophes naturelles, moindres rendements agricoles… Pour y faire face, il n’y aura pas d’autre choix que de renforcer les coopérations avec les habitants, les associations, les professionnels et entre collectivités.

Mais concrètement, en Anjou et sur notre territoire, comment cela peut-il se traduire ? Quels sont les enjeux et quelles actions doit-on entreprendre ?

 

Marie-France Renou et Grégory Blanc vous invitent

à une soirée débat, la transition écologique : concrètement ?

Jeudi 10 septembre 2020,

à 20h

Salle Aragon – Parc du Vissoir – Trélazé

Pour introduire les échanges, parmi différents intervenants :

Mélanie COSNIER, qui témoignera de son expérience unique à travers la conférence citoyenne sur le climat. Devenue Maire en mars dernier, en quoi cela a-t-il changé son regard ?

Et Noam LEANDRI, qui évoquera l’enjeu des inégalités ainsi que les dispositifs existants pour limiter le réchauffement et faciliter l’adaptation des populations et du territoire aux conséquences du réchauffement.

Venez avec vos propositions, vos envies, vos expériences !

et un masque !

Invitation à la soirée débat canton Angers 7
Urgence sociale, mesures départementales

Urgence sociale, mesures départementales

Nos propositions aux parlementaires, en faveur d’une relance

Nous traversons une crise historique. C’est l’opportunité de réfléchir au « Monde d’après ». Nous avons d’abord l’obligation d’agir dès à présent. Chaque niveau de collectivité locale doit intervenir vite, de manière efficace, donc cordonnée, pour limiter les impacts, soutenir notre économie bien sûr, mais surtout nos populations, et éviter des décrochements irréparables.

 

Créer des fonds sociaux départementaux

Face à l’urgence économique, les Régions – cheffes de file « économie » avec les intercommunalités- ont réagi promptement à la suite de l’Etat, ont innové et coordonné des actions de soutien au monde économique. Des fonds « résilience » et « rebond » maillent désormais le pays pour compléter les mesures prises par le Gouvernement.

Face à l’urgence sociale, il est tout aussi urgent que les Départements -chefs de file sur les solidarités- pilotent et coordonnent les actions d’accompagnement aux personnes. Nous devons créer dans chaque Département des fonds d’urgence sociaux, abondés par chaque niveau de collectivité, ouverts aux mécènes, aux citoyens… pour faire face à l’urgence alimentaire, au décrochage scolaire, à l’isolement de certains de nos aînés, concitoyens porteurs de handicap ou indigents. Par ailleurs, nos EHPAD connaissent actuellement des surcoûts et demain des déficits. Il n’est pas possible pour eux de revenir au « monde d’avant ».

 

En période de crise, la solidarité doit être concrète pour chacun : comment construire l’union nationale en laissant une partie de la population de côté ? Au-delà des plus vulnérables, il y a aussi les travailleurs précaires qui sont sous la tutelle des Départements. Les personnels soignants et des salariés de la grande distribution vont toucher une prime, mais dès à présent, Etat et Départements doivent affirmer que les personnels médico-sociaux et les aides à domicile seront également reconnus. Ils vont au contact des plus vulnérables. Les masques ont déjà tardé pour ces employés qui gagnent autour de 1 000€ par mois. Aux paroles de revalorisation de ces métiers doivent suivre des actes à l’issue du confinement, à la hauteur de ce qui leur a été demandé.

 

Décloisonner médical et social

Alors que tout le monde se félicite des orientations vers le « tout inclusif », permettant à nos aînés et nos concitoyens porteurs de handicap de vivre au sein de la société, en milieu ordinaire, cette crise révèle les carences de nos systèmes. 25% des français n’ont pas accès aux soins dont ils ont besoin, pour des raisons de coût autant que par manque de prévention. En période de pandémie, on en mesure l’impact !

Il est urgent de mieux coordonner le sanitaire et le social. De ce point de vue, la prévention et le suivi de la Protection Maternelle Infantile (PMI) doivent être partie intégrante des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), dont le développement doit s’accélérer. Les Départements doivent pouvoir construire leur action sanitaire en lien avec les CHU. En Maine-et-Loire, le déploiement du réseau Coville a été un succès. Appuyons-nous dessus.

De même, pour l’aide à domicile, la loi Grand Âge doit voir le jour rapidement. Sa priorité apparaît comme une évidence pour faciliter la prise en charge médicale quotidienne à domicile, fluidifier l’action des hôpitaux et celles des intervenants en ville.

 

Préserver nos savoir-faire

Dès la sortie du confinement, des pans entiers de notre économie vont traverser une crise aussi violente que celle de 1929. Il existe depuis des dispositifs de solidarité (chômage, allocations…) dont nous avons mesuré la nécessité en 2008. Mais l’enjeu principal, c’est l’emploi. Dès à présent, des conférences de l’emploi doivent être programmées, réunissant par bassin Etat, Région (formation – économie), Département (insertion), intercommunalités et partenaires sociaux. Les réponses pour le Saumurois où l’économie touristique est majeure ne peuvent être les mêmes que pour l’arrondissement de Cholet, plus industriel. Pour autant, pour développer une économie, les capitaux financiers ne suffisent pas, il faut avoir préservé le capital humain, les compétences professionnelles de chacune et chacun, souvent transférables.

Aussi, les blocages administratifs empêchant le déploiement d’actions d’insertion en entreprise doivent être levés. Nous devons donner les moyens au secteur de l’insertion d’innover, en allant sur des métiers plus qualifiés. Des expérimentations se font et fonctionnent. Nous le proposons depuis 10 ans dans ce Département, pour faciliter le retour à l’emploi. Là aussi, passons aux actes pour préserver les savoir-faire dans le tourisme, la restauration, les services de proximité, …

 

Bien évidemment cela doit se faire en prenant en compte l’urgence climatique, en préparant des plans de relance par la mobilisation des capacités d’investissement de chaque collectivité, en soutenant l’activité par la commande publique et en préparant la relocalisation stratégique de notre économie. Il n’y a pas de solution unique pour répondre aux défis qui s’imposent à nous, voilà pourquoi chacun doit assumer pleinement sa compétence. Les Départements sont chefs de file de l’action sociale. Avec l’Etat, ils doivent piloter, innover, coordonner les actions qui concernent les hommes et les femmes, comme les Régions et l’Etat ont réussi à le faire pour les entreprises.

Désormais réunis sous le nom L’Anjou en action

Désormais réunis sous le nom L’Anjou en action

Solidaire, écologiste et citoyen

 

Face aux enjeux que nous devons – et que nous souhaitons – relever et au regard de l’ambition que nous portons pour la collectivité départementale, nous avons décidé, en février 2020, de nous réunir désormais sous le nom :

L’Anjou en action, solidaire, écologiste et citoyen

Depuis 2015, nous défendons l’idée d’un Département pilote des politiques sociales, dont l’ambition est de permettre à un maximum de personnes de vivre sereinement, de ne pas subir la précarité.

Aux inégalités qui persistent dans notre société, s’ajoute un risque climatique dont les conséquences pèseront en premier lieu sur les plus précaires. Nos politiques sociales doivent donc être plus efficientes pour lutter contre les fractures sociales et les ruptures de parcours mais aussi pour construire la transition indispensable à la résilience de notre territoire et de sa population.

Cette démarche ne peut pas être menée par la collectivité seule. Il nous faut coordonner les actions de toutes les collectivités territoriales et de l’Etat. Il nous faut agir en proximité, à l’écoute des usagers et des acteurs locaux qui connaissent les besoins et les ressources du territoire.

 

Pour construire une société inclusive et émancipatrice ainsi qu’un territoire résilient, notre action politique doit être solidaire, écologiste et citoyenne.

logo L'Anjou en Action Solidaire Écologiste Citoyen