Aller plus loin pour lutter contre la précarité menstruelle

Aller plus loin pour lutter contre la précarité menstruelle

Aller plus loin pour lutter contre la précarité menstruelle
Sujet délicat et tabou mais tellement important pour des milliers de jeunes filles, que celui de la précarité menstruelle. Cette précarité toucherait environ 20 % des femmes, soient environ 1,5 millions en France aujourd’hui.

Mais la précarité menstruelle c’est quoi ? De quoi parleton exactement ?

Par définition, la précarité menstruelle c’est avoir des difficultés à accéder à des protections hygiéniques par manque de moyens économiques. La dépense moyenne pour les protections uniquement est entre 5 et 10 € par mois. Pour la moitié des jeunes filles, viennent s’ajouter d’autres dépenses (médicaments anti-douleurs, achat de vêtements, sousvêtements, literie…) pouvant aller jusqu’à plus de 20€ par mois.

Un rapport de la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes), nous rapporte que 1 étudiante menstruée sur 10 fabrique ses protections pour des raisons financières, et 1 sur 20 utilise du papier toilette ou a recours à des protections de fortune : chaussettes, éponges, papier hygiénique, coton, etc. Autant de solutions inadaptées qui peuvent leur faire courir des risques graves sur leur santé.


Mais par précarité menstruelle, on entend aussi précarité sociale. C’est aussi la question du tabou, de l’évitement, de la honte, la question de l’impureté dans certaines religions… autant de différences culturelles qui engendrent une grande vulnérabilité de certaines jeunes filles et rend l’accès aux protections difficile.


En savoir plus : Rapport de février 2021 de la FAGE (« La précarité menstruelle chez les étudiant.e.s en France »)

Et au collège ?

Sachant qu’en moyenne une femme aura ses règles entre 10 et 16 ans, l’enjeu pour les collégiennes est de taille : enjeu de santé, de solidarité, de lutte contre l’absentéisme et d’égalité des chances ! Lors de la session départementale du 20 octobre 2021, le débat a été relancé. Nous avons salué le budget, déjà adopté lors d’une précédente délibération, d’un montant de 20 000 dédiés à promouvoir l’accès aux protections périodiques dans les collèges en lançant une expérimentation sur la distribution de protections lavables.

De notre point de vue, ce n’est pas suffisant !
Florence Lucas relance le débat et réaffirme notre position lors de cette session sur la nécessité d’installer des distributeurs de serviettes hygiéniques dans les toilettes des filles. Plusieurs raisons à cette proposition :

Toutes les jeunes filles doivent accéder librement aux protections en toute discrétion, sans complexe et sans avoir à se justifier.

L’infirmerie scolaire n’a pas vocation à se faire le relais de cette distribution. Nous sommes d’accord pour dire que la menstruation féminine n’est en aucun cas une maladie, et ne relève pas de la compétence de l’infirmier(e).

Cette demande émanait des établissements qui avaient été sollicités pour avis. Selon eux, cette solution était la plus adaptée au regard des réalités de la vie des collégiennes. Pourquoi ne pas leur faire confiance ?

Nous devons rentrer dans une démarche durable et pérenne, et ainsi permettre à toutes les jeunes filles de suivre sereinement leur scolarité en leur offrant un libre accès à ces protections périodiques. Il est de notre responsabilité de nous positionner et lutter contre ces inégalités d’ordre économiques et sanitaires. Il ne s’agit pas d’une question de confort, mais bien de rétablir une égalité femmes / hommes en garantissant un accès à des produits de première nécessité, absolument indispensables et garants du respect de la dignité humaine.


Exemple de l’Écosse

Depuis le 24 novembre 2020, l’Écosse met disposition un accès gratuit aux protections périodiques, estim une dépense denviron 9,7 millions de livres pour leur pays. Le texte a été vot lunanimité des 121 membres du Parlement. Les protections concernées sont les tampons et les serviettes menstruelles. A la suite de ce vote, les écoles, lycées et universités doivent les mettre dispositions de tou·te·s.

Florence Lucas,
Conseillère départementale,
Canton Angers 4.

Photo de Florence Lucas
Pour un aménagement durable et ambitieux de l’Anjou

Pour un aménagement durable et ambitieux de l’Anjou

La Région a adopté le nouveau Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité des Territoires (SRADDET) ; les collectivités viennent d’émettre leurs avis. Nous entrons désormais dans la phase d’enquête publique. Si ce schéma présente des avancées importantes, l’ambition pour le Maine-et-Loire y est insuffisante, au contraire des inscriptions pour la façade littorale (Vendée et Loire-Atlantique).

Lors du débat au Département et dans la perspective de l’enquête publique, nous avons fait plusieurs remarques, pour un aménagement durable et ambitieux de l’Anjou. Nous pensons qu’en agissant ensemble, au-delà des sensibilités partisanes, nous devons pouvoir faire évoluer significativement ce document structurant.

Traditionnellement, les schémas d’aménagement régionaux se construisaient autour des grandes infrastructures porteuses d’attractivité. Ces dernières années ont connu un revirement, en commençant à penser l’organisation territoriale dans une logique de transition écologique. Dans notre région, le projet de Notre-Dame-des-Landes était ainsi au cœur du projet régional. Avec l’arrêt du dossier aéroportuaire, mais le maintien des logiques autour de la façade atlantique, le SRADDET ne s’inscrit ni dans l’une ni dans l’autre des logiques mais bien comme un schéma intermédiaire. La volonté d’établir un schéma souple et peu contraignant confirme la difficulté -en si peu de temps- à reconstruire une cohérence dans l’aménagement régional.

La loi NOTRe a désigné des chefs de file. Aussi, pour aménager le territoire, il faut coordonner à la fois les périmètres et les domaines d’intervention des différentes collectivités. Le sujet des mobilités en est une illustration, où chaque strate a une compétence. Le SRADDET devrait permettre une compatibilité et une cohérence partagée.

Critique du SRADDET : un déséquilibre entre l’arc littoral, le nord et l’est de la région

Le Conseil régional a souhaité construire un schéma souple, en faisant confiance aux acteurs locaux. C’est un choix de liberté qui présente certains intérêts. Nous devons aussi en percevoir les limites.

Le Saumurois et plus globalement l’est du département – territoire périphérique de la région – demeure en situation de fragilité par rapport au reste des Pays de la Loire. Son désenclavement doit donc être un critère de choix prioritaire dans les projets de demain, et nécessaire à l’équilibre du Maine-et-Loire dans son ensemble. Dans cette perspective, les réponses aux saturations routières à l’est d’Angers sont inhérentes à cette ambition.

Les voix alternatives au projet de Notre-Dame-des-Landes faisaient valoir l’intérêt de développer l’aéroport d’Angers-Marcé en complémentarité de Nantes Atlantique. Plusieurs expressions se sont faites pour saisir cette opportunité à l’annonce de la décision de l’Etat.

Le traitement – ou l’absence de prise en compte – de l’aéroport d’Angers-Marcé dans le schéma est à ce titre symptomatique d’une approche centralisée de l’avenir de notre Région, qui ne met pas assez en valeur les enjeux pour notre département. Qu’en est-il aujourd’hui ? Pour notre part, nous pensons que ce débat doit être soulevé, car l’aéroport Angers-Marcé, qui se situe à proximité de l’A11 et pas très loin de la Sarthe et de la Mayenne, pourrait avoir un rôle à jouer dans le désenclavement régional. Bien sûr, cet équipement ne peut pas être évoqué comme une concurrence à Nantes-Atlantique. Nous devons par contre, avec tous les acteurs concernés, en premier lieu Angers-Loire-Métropole, réfléchir aux possibles complémentarités.

Enjeu du SRADDET : Prévenir les déséquilibres à l’intérieur des département

Les polarités

Le développement de notre région, comme de notre pays, a conduit à un étalement urbain non maitrisé, dégradant tant la qualité de vie des habitants que l’environnement. Le prix du logement étant devenu trop cher dans les grandes agglomérations où se concentrent l’emploi, les services publics et marchands, beaucoup de ménages vont habiter loin des centres urbains.

S’il faut continuer à construire dans les villes pour accueillir la population, sans artificialiser de nouvelles terres agricoles, il est indispensable de penser un autre mode de développement, autour de polarités, avec en proximité, l’emploi ainsi que des services médicaux, éducatifs, culturels, sportifs et marchands. La notion de polarités, développée dans des SCOT ou des PLUI, est la seule issue possible pour un développement harmonieux qui profite à tous. Les collectivités doivent affirmer ce souci de territoires multipolaires pour permettre à tous de s’y retrouver, habitants de petites ou de grandes communes.

Nous partageons d’ailleurs l’avis du CESER selon lequel la structuration territoriale en polarités est plus bénéfique, en termes écologique, que le développement – même densifié – des métropoles. Ceci implique d’articuler de réelles infrastructures de mobilité et des fréquences d’arrêt significatives. Sans dessertes suffisantes, les phénomènes de métropolisation continueront de s’amplifier.

Les quartiers prioritaires

Les quartiers prioritaires doivent être abordés comme des territoires aujourd’hui précarisés, nécessitant un accompagnement accru pour transformer ces espaces de vie en territoires résilients, économes en énergie et où il fait bon vivre. Ils constituent des défis en termes de biodiversité, de gestion des eaux pluviales, de lutte contre la pollution de l’air, de qualité énergétique des logements, d’alimentation de proximité, … et même de mobilité. Or, le SRADDET ne définit pas d’enjeu pour les quartiers prioritaires de la ville.

C’est une lacune qui mérite d’être corrigée. Nous souhaitons que ces quartiers bénéficient des dispositifs régionaux de soutien financier et d’accompagnement, au même titre que les territoires ruraux les plus précaires.

Les précarités sociales

Si le SRADDET évoque les enjeux liés au vieillissement de la population, nous relevons l’absence de prise en compte des précarités sociales et des fragilités que vivent nos concitoyens.

Comment espérer relever le défi de la transition écologique en laissant 10 à 14% de la population (vivant sous le seuil de pauvreté, selon les territoires) en dehors de la dynamique de lutte contre le réchauffement et d’anticipation de ses impacts ?

Mise en oeuvre du SRADDET : Les mobilités

Pour préserver un développement harmonieux de nos territoires, il est indispensable que le SRADDET articule les usages rail, bus, covoiturage, vélo, en renforçant tout ce qui permet de relier l’est à l’ouest, Saumur à Nantes, le Val de Loire à la façade atlantique. S’il y a une volonté de lutter contre les déséquilibres, cela doit se traduire dans les documents.

Concrètement aujourd’hui, quand on habite au-delà d’Angers Est, il est impossible de travailler à Nantes sans prendre la voiture : on peut partir en train le matin mais il est quasi-impossible de rentrer le soir, sauf à quitter son bureau à 16h ! Nous pensons qu’il faut :

Renforcer le rail

  • Décongestion de la ligne Angers-Nantes, avec la création d’une 3ème
  • Etude d’un « tram-train » entre Angers et Saumur, a minima obtenir un doublement des passages avec des arrêts plus réguliers et une tarification commune avec les réseaux de transports en commun d’Angers Loire métropole et Saumur Val de Loire.
  • Développement de l’offre TER sur la ligne Tours – Saumur – Bressuire – La-Roche-sur-Yon.

 Développer la multimodalités

  • Création de nœuds multimodaux bus/gare/covoiturage/vélo croisant les axes prioritaires et secondaires, en affirmant la place des petites gares telles que, par exemple, celles de Briollay, Tiercé, La Possonnière, Chalonnes, Trélazé, La Ménitré, Saint-Mathurin, Chemillé, ….
  • Création de lignes de covoiturage autour de parkings relais multimodaux, conjointes aux arrêts des lignes de cars interurbains.
  • Développement des applications et réseaux de mobilité alternative.

Concrètement, il doit devenir possible de partir en trottinette électrique le matin jusqu’à la gare, de se déplacer faire des démarches de santé ou administrative le midi, de rentrer en bus ou covoiturage le soir.

 Faciliter les déplacements en vélo

  • Réalisation de franchissements d’obstacles, notamment de la Loire, à l’image des réflexions autour du pont de Gennes et des besoins en sud-Loire vers Angers.

Au moment où l’Europe lance des programmes massifs d’investissement, nous devons être capables de mobiliser ces fonds via une ambition commune, préalablement inscrite dans les documents.

La gouvernance du SRADDET

La Région dessine une dynamique de transition écologique qu’elle n’avait pas encore affirmée. Mes collègues du groupe « l’Anjou en action » et moi-même tenons à souligner les orientations prises. Celles-ci fixent des ambitions pour que chaque acteur puisse s’inscrire dans une démarche progressive et évaluable. Ainsi, nous saluons l’effort réalisé pour définir des objectifs quantitatifs : passer de 8 à 15% de déplacements en transports collectifs d’ici 2050, multiplier par 5 la part modale du vélo (de 3% à 15%), réduire de 80% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050, rénover au moins 1 million de logements d’ici 2050, recycler plus de 2/3 de nos déchets, remettre en état 61% des masses d’eau d’ici 2027…

Cependant le schéma ne définit qu’une intention politique et un cadre stratégique, que nos collectivités départementales, intercommunales et communales devront traduire dans leurs propres plans d’aménagement.

Or, dans la mise en œuvre de ce schéma, les articulations seront importantes entre dispositifs régionaux et politiques infrarégionales. Une coordination fine et une animation de proximité seront gages de réussite.  Nous pensons que la création d’ « une conférence départementale de l’action publique » serait un outil pertinent.

Enfin, alors que de nombreux acteurs de nos territoires oeuvrent pour la transition et la création du monde de demain, ceux-ci ne sont pas aujourd’hui considérés par le SRADDET. Pourtant, il n’est pas pertinent d’exclure ces acteurs et de les contraindre à agir en parallèle de nos rythmes institutionnels. Nous devons, toutes collectivités territoriales confondues, mieux les associer, le plus en amont possible, pour atteindre nos objectifs communs. L’action citoyenne, sa capacité d’innovation et son agilité, est aujourd’hui absente du SRADDET. Nous appelons à une meilleure prise en compte de cette richesse dans le déploiement du schéma.

DOB 2021 – Des projections insuffisantes au regard des enjeux

DOB 2021 – Des projections insuffisantes au regard des enjeux

Débat d’orientations budgétaires pour 2021, notre lecture des propositions de la majorité départementale

Tous les ans, les conseillers départementaux débattent des grandes orientations budgétaires pour l’année à venir. Ces orientations traduisent les priorités des élus. A la lecture du rapport, on ne peut que contester les choix de la majorité : aucune prise en compte des impacts de la crise Covid-19, aucune nouveauté pour agir enfin en faveur de la transition sociale et écologique.

La nécessité de répondre aux inégalités sociales renforcées par la crise Covid-19

Après des mois de confinement, d’isolement et de précarités, le Département doit déployer des moyens nouveaux pour lutter contre les inégalités. Malgré la crise, la dynamique foncière est très bonne en Maine-et-Loire et les recettes fiscales de droits de mutation (DMTO) ont atteint un nouveau record en 2020 : 119M€.

Ces marges de manœuvres doivent être employées à accompagner les plus fragiles de nos concitoyens :

  • être aux côtés des familles en développant les mesures d’accompagnement préventif,
  • être aux côtés des collégiens en facilitant des projets de réussite éducative,
  • être aux côtés des étudiants, des jeunes sans emploi et des nouveaux allocataires du RSA en élaborant des mesures d’accompagnement individuel et collectif

Prévenir les ruptures sociales doit être une préoccupation et une ambition commune à l’ensemble des acteurs sociaux et éducatifs, en 2021.

 

L’opportunité d’investir pour la transition sociale et environnementale

Priorités à la résilience des territoires et à la cohésion sociale

Après des années de désendettement, et alors que l’Etat propose de contractualiser avec les Départements, dans le cadre d’un plan de relance, affirmons nos priorités en faveur de la résilience des territoires et de la cohésion sociale.

Le budget 2021 ne peut faire l’impasse sur l’urgence climatique. Reporter encore les travaux relatifs à l’aménagement des voies cyclables et des aires de covoiturage multimodales ? Non. De même, l’ensemble des bâtiments départementaux doivent faire l’objet d’une rénovation énergétique et nous devons redoubler d’effort dans la préservation de la biodiversité et la préservation de l’eau.

Le logement, enfin, doit être notre priorité : un habitat rénové bien sûr mais aussi innovant. Nous appelons à soutenir les projets d’habitat inclusif adapté aux personnes âgées et en situation de handicap et à développer les logements accessibles aux étudiants et aux jeunes.

Une autre conception de l’investissement

Le Président du Département annonce un plan de soutien à l’investissement à destination des communes. Nous nous opposons à cette conception : ces 15M€ répartis sur trois ans doivent soutenir les territoires. Et le financement doit être accessible tant aux collectivités locales qu’aux acteurs privés, notamment associatifs, qui mènent des projets innovants et structurants pour l’avenir de la population et des territoires. Nous souhaitons soutenir, par l’investissement, leurs projets en faveur des mobilités douces, du logement des personnes âgées et en situation de handicap, de l’amélioration du cadre de vie des étudiants.

Par ailleurs, il ne saurait être question de saupoudrage : ce fonds doit s’inscrire dans les politiques publiques menées par le Département. Un cahier des charges doit être élaboré, par l’ensemble des commissions afin de prioriser les projets qui pourront faire l’objet du financement. Ainsi, ces 15M€ pourront-ils utilement soutenir l’ambition de transition écologique et sociale.

Finalement, une projection très insuffisante

Sans un engagement fort du Conseil départemental à développer sa capacité d’accompagnement des personnes les plus fragiles d’une part, et à investir dans des projets innovants, solidaires et écologiques d’autre part, le Département du Maine-et-Loire ne sera pas à la hauteur des enjeux que notre société doit relever.

Quelle agriculture demain ?

Quelle agriculture demain ?

Soirée débat autour de l’agriculture en Maine-et-Loire,

en présence de

  • Jean-Louis Lecourbe, pour l’association Terre de Liens,
  • Henri Roullier, pour l’association Solidarité Paysans 49,
  • Jean-Louis Belliard, pour le parti socialiste du Maine-et-Loire,
  • Stella Dupont, députée LREM du Maine-et-Loire,
  • Arash Saeidi, représentant le pôle écologiste aux élections régionales

Revivez cette soirée, avec la vidéo ci-dessous !

Soirée débat avec Terre de Liens et Solidarité Paysans 49

Quelle agriculture demain, en Maine-et-Loire ?

De la gestion du foncier à la précarité des exploitants agricoles, sans oublier la protection de notre environnement et l’écosystème de la production…

Pour répondre à cette question, nous invitons 2 associations, ce jeudi 17 décembre, à 20h.

 

Identifier les besoins et écouter l’expertise professionnelle

Le Conseil départemental soutient l’agriculture par ses politiques sociales, environnementales et même éducatives (restauration dans les collèges).

Ces politiques doivent à la fois répondre aux besoins des exploitants et de la population, mais aussi permettre à notre département de s’engager durablement dans un nouveau modèle agricole. Un défi qui ne peut être relever sans coopérer avec les acteurs locaux et professionnels.

Jeudi 17 décembre, nous invitons les représentants de Terre de liens et de Solidarité paysans 49 à faire part de leur démarche, de leurs besoins et de leurs perspectives !

Travailler la complémentarité des politiques départementales et régionales

L’agriculture (sur le plan économique) est une compétence portée par la Région. Par conséquent, la cohérence des actions départementales et régionales est indispensable : conjointement, et à l’échelle de nos responsabilités respectives, nous devons agir dans un même sens.

Les élections régionales auront lieu en même temps que les élections départementales (en juin 2021, selon le nouveau calendrier).

C’est pourquoi nous poursuivrons la soirée en donnant la parole à 3 représentants de listes régionales : le pôle écologique, le parti socialiste et la République en marche.

 

Cette soirée est à suivre, en facebook live, sur notre page

 

Nous aimerions pouvoir organiser une rencontre conviviale, mais les risques sanitaires appellent à la plus grande vigilance. Pour autant, le débat démocratique ne peut pas se mettre à l’arrêt ! Nous espérons vous retrouver nombreux, sur cet espace virtuel, qui demeure une alternative utile et efficace pour faire vivre le débat et la réflexion collective !

 

 

Soirée débat : la transition écologique, concrètement ?

Soirée débat : la transition écologique, concrètement ?

Réussir la transition écologique et sociale

La transition écologique s’impose désormais à nous toutes et tous. Les impacts du réchauffement climatique sont déjà là : difficultés d’accès à l’eau, augmentation des catastrophes naturelles, moindres rendements agricoles… Pour y faire face, il n’y aura pas d’autre choix que de renforcer les coopérations avec les habitants, les associations, les professionnels et entre collectivités.

Mais concrètement, en Anjou et sur notre territoire, comment cela peut-il se traduire ? Quels sont les enjeux et quelles actions doit-on entreprendre ?

 

Marie-France Renou et Grégory Blanc vous invitent

à une soirée débat, la transition écologique : concrètement ?

Jeudi 10 septembre 2020,

à 20h

Salle Aragon – Parc du Vissoir – Trélazé

Pour introduire les échanges, parmi différents intervenants :

Mélanie COSNIER, qui témoignera de son expérience unique à travers la conférence citoyenne sur le climat. Devenue Maire en mars dernier, en quoi cela a-t-il changé son regard ?

Et Noam LEANDRI, qui évoquera l’enjeu des inégalités ainsi que les dispositifs existants pour limiter le réchauffement et faciliter l’adaptation des populations et du territoire aux conséquences du réchauffement.

Venez avec vos propositions, vos envies, vos expériences !

et un masque !

Invitation à la soirée débat canton Angers 7
Urgence sociale, mesures départementales

Urgence sociale, mesures départementales

Nos propositions aux parlementaires, en faveur d’une relance

Nous traversons une crise historique. C’est l’opportunité de réfléchir au « Monde d’après ». Nous avons d’abord l’obligation d’agir dès à présent. Chaque niveau de collectivité locale doit intervenir vite, de manière efficace, donc cordonnée, pour limiter les impacts, soutenir notre économie bien sûr, mais surtout nos populations, et éviter des décrochements irréparables.

 

Créer des fonds sociaux départementaux

Face à l’urgence économique, les Régions – cheffes de file « économie » avec les intercommunalités- ont réagi promptement à la suite de l’Etat, ont innové et coordonné des actions de soutien au monde économique. Des fonds « résilience » et « rebond » maillent désormais le pays pour compléter les mesures prises par le Gouvernement.

Face à l’urgence sociale, il est tout aussi urgent que les Départements -chefs de file sur les solidarités- pilotent et coordonnent les actions d’accompagnement aux personnes. Nous devons créer dans chaque Département des fonds d’urgence sociaux, abondés par chaque niveau de collectivité, ouverts aux mécènes, aux citoyens… pour faire face à l’urgence alimentaire, au décrochage scolaire, à l’isolement de certains de nos aînés, concitoyens porteurs de handicap ou indigents. Par ailleurs, nos EHPAD connaissent actuellement des surcoûts et demain des déficits. Il n’est pas possible pour eux de revenir au « monde d’avant ».

 

En période de crise, la solidarité doit être concrète pour chacun : comment construire l’union nationale en laissant une partie de la population de côté ? Au-delà des plus vulnérables, il y a aussi les travailleurs précaires qui sont sous la tutelle des Départements. Les personnels soignants et des salariés de la grande distribution vont toucher une prime, mais dès à présent, Etat et Départements doivent affirmer que les personnels médico-sociaux et les aides à domicile seront également reconnus. Ils vont au contact des plus vulnérables. Les masques ont déjà tardé pour ces employés qui gagnent autour de 1 000€ par mois. Aux paroles de revalorisation de ces métiers doivent suivre des actes à l’issue du confinement, à la hauteur de ce qui leur a été demandé.

 

Décloisonner médical et social

Alors que tout le monde se félicite des orientations vers le « tout inclusif », permettant à nos aînés et nos concitoyens porteurs de handicap de vivre au sein de la société, en milieu ordinaire, cette crise révèle les carences de nos systèmes. 25% des français n’ont pas accès aux soins dont ils ont besoin, pour des raisons de coût autant que par manque de prévention. En période de pandémie, on en mesure l’impact !

Il est urgent de mieux coordonner le sanitaire et le social. De ce point de vue, la prévention et le suivi de la Protection Maternelle Infantile (PMI) doivent être partie intégrante des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), dont le développement doit s’accélérer. Les Départements doivent pouvoir construire leur action sanitaire en lien avec les CHU. En Maine-et-Loire, le déploiement du réseau Coville a été un succès. Appuyons-nous dessus.

De même, pour l’aide à domicile, la loi Grand Âge doit voir le jour rapidement. Sa priorité apparaît comme une évidence pour faciliter la prise en charge médicale quotidienne à domicile, fluidifier l’action des hôpitaux et celles des intervenants en ville.

 

Préserver nos savoir-faire

Dès la sortie du confinement, des pans entiers de notre économie vont traverser une crise aussi violente que celle de 1929. Il existe depuis des dispositifs de solidarité (chômage, allocations…) dont nous avons mesuré la nécessité en 2008. Mais l’enjeu principal, c’est l’emploi. Dès à présent, des conférences de l’emploi doivent être programmées, réunissant par bassin Etat, Région (formation – économie), Département (insertion), intercommunalités et partenaires sociaux. Les réponses pour le Saumurois où l’économie touristique est majeure ne peuvent être les mêmes que pour l’arrondissement de Cholet, plus industriel. Pour autant, pour développer une économie, les capitaux financiers ne suffisent pas, il faut avoir préservé le capital humain, les compétences professionnelles de chacune et chacun, souvent transférables.

Aussi, les blocages administratifs empêchant le déploiement d’actions d’insertion en entreprise doivent être levés. Nous devons donner les moyens au secteur de l’insertion d’innover, en allant sur des métiers plus qualifiés. Des expérimentations se font et fonctionnent. Nous le proposons depuis 10 ans dans ce Département, pour faciliter le retour à l’emploi. Là aussi, passons aux actes pour préserver les savoir-faire dans le tourisme, la restauration, les services de proximité, …

 

Bien évidemment cela doit se faire en prenant en compte l’urgence climatique, en préparant des plans de relance par la mobilisation des capacités d’investissement de chaque collectivité, en soutenant l’activité par la commande publique et en préparant la relocalisation stratégique de notre économie. Il n’y a pas de solution unique pour répondre aux défis qui s’imposent à nous, voilà pourquoi chacun doit assumer pleinement sa compétence. Les Départements sont chefs de file de l’action sociale. Avec l’Etat, ils doivent piloter, innover, coordonner les actions qui concernent les hommes et les femmes, comme les Régions et l’Etat ont réussi à le faire pour les entreprises.